Babylon Circus

Fini les tours de cartes,
Les tours de clé, les tours de garde
Les portes closes,
Les miradors, les fouilles au corps
Et l’arthrose
Quand vient l’hiver et sa douleur qui vous dévore:
Demain, dehors
Adieu le bruit des odeurs
Le poids des heures à maudire
Les jours de 48 heures
Pour ce gueulard de taulard
Et le doyen des matons
Demain le même haut l’cœur
Demain, dehors
Demain, dehors
Demain, de l’air
Et alors,
Demain, dehors
Fini les coups de latte,
Les coups de blues, les grosses blattes
Les fortes têtes,
Qui telles des feuilles mortes
Se ramassent à la pelle quand vient l’automne,
À l’autre bout de la cordelette
Demain, de l’air
Adieu l’empire de la peur,
Où se débat l’homme à terre,
Au son des cris et des pleurs,
Pour celui qu’a pris 20 piges
Et l’doyen de la gamberge
Demain le même vertige
Demain, de l’air
Demain, dehors
Demain, de l’air
Et alors,
Demain, dehors
Hors de portée, hors des murs
Marcher pour aller où?
Hors de danger, loin des durs
Demain est un autre jour
Nouveau-nés sans repère
Renonçant à renaître